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L’obscurité m’enveloppait, dense et oppressante, sans murs ni contours pour délimiter cet espace infini...
Chaque souffle que je prenais résonnait dans ce vide, un écho solitaire qui accentuait la froideur environnante.
Au loin, une lueur vacillante perçait la pénombre, fragile mais tenace, telle une promesse d’évasion...
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Mon cœur battait frénétiquement tandis que je courais, l’air oppressant pesant sur mes épaules.
Soudain, une voix familière, traînante et imprégnée d’une moquerie glaciale, déchira le silence comme une lame.
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Je m’arrêtai net, figée par la terreur qui se répandait dans mes veines.
— Mais Bora, pourquoi cours-tu ?
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Je tournai la tête, la gorge nouée, et mon regard se posa sur lui...
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Là, dans l’obscurité, le professeur se tenait immobile, ses yeux brillant d’une lueur diabolique qui glaçait le sang.
Mon souffle devint erratique, chaque inspiration me déchirant la poitrine.
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Je repris ma course, mes jambes fléchissant sous l’effort et la peur.
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Ses rires, échos sinistres, flottaient dans l’air, se glissant à mon oreille comme s’il était juste derrière moi.
Professeur :
— Ça ne sert à rien de courir, Bora... Tu es à moi maintenant.
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Le rire s’intensifia, résonnant à travers l’espace infini, faisant écho dans mon esprit.
La lumière se rapprochait, tellement proche que je pouvais presque en sentir la chaleur sur ma peau.
Mes doigts tendus effleurèrent la lueur...
puis tout bascula...
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Je me réveillai en sursaut, un cri silencieux accroché à mes lèvres...
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Mon corps tremblait, couvert de sueur, et ma respiration, rapide et saccadée, me brûlait la gorge comme si je venais de remonter à la surface après avoir été submergée.
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Ma mère:
— Bora !
chuchota ma mère, sa voix tremblant d’émotion.
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Elle était là, penchée sur moi, ses yeux emplis de larmes et d’une inquiétude presque tangible. Ses mains se posèrent sur mon visage, leur chaleur contrastant avec le froid qui m’engourdissait encore.
Ma mère:
— Regarde-moi, chérie... Respire. Doucement... Tout est fini.
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Les mots s’infiltrèrent lentement dans mon esprit, tentant de guider ma respiration chaotique vers un rythme plus régulier.
Je sentis l’odeur aseptisée de la chambre d’hôpital et la lumière blanche, crue, qui éclairait l’espace. Un mélange de soulagement et de tristesse m’envahit, et les larmes montèrent, incontrôlables.
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Je laissai ma tête retomber contre l’oreiller, épuisée, tandis que ma mère passait tendrement ses doigts dans mes cheveux, répétant doucement :
Ma mère:
— Tout est fini... Je suis là.
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Une douleur sourde irradiait ma poitrine.
Je posai ma main dessus, surprise par l’oppression et la gêne qui me tenaillaient.
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La panique monta à nouveau...
Bora:
— Qu’est-ce qui s’est passé ? murmurais-je, la voix à peine plus qu’un souffle.
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Ma mère resserra légèrement sa prise sur mes cheveux, son visage se contractant sous l’émotion.
Ma mère:
— Ma chérie, tu as été gravement blessée... Ton cœur a été touché. Il a fallu agir vite. Heureusement, nous avons trouvé un donneur à temps, et l’opération s’est bien déroulée. J’ai eu tellement peur que ton corps rejette le cœur, mais tu es forte, et tu es encore avec nous.
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Les mots résonnèrent en moi, se frayant un chemin à travers la confusion. Le choc me laissa muette, la gorge serrée.
Bora:
— Quoi... tu veux dire qu’ils m’ont transplanté un cœur ?
Ma voix tremblait, s’effritant comme une feuille prête à se briser.
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Elle hocha la tête, un sourire triste et rassurant sur les lèvres.
Je sentis mes doigts effleurer la cicatrice sur ma poitrine, la douleur se manifestant en un éclair aigu.
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Les larmes coulèrent librement.
Bora:
— Oh mon Dieu..., soufflai-je, submergée par l’émotion.
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Ma mère serra ma main, sa voix teintée de tendresse et de peine.
Ma mère:
— Mon enfant... je t’assure que tout ira bien maintenant.
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Je levai les yeux vers elle, mais une question brûlait encore mes lèvres, oppressant mon cœur battant.
Bora:
— Et lui ? Il est où ?
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Son regard s’assombrit, comme si elle luttait pour trouver les mots...
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Je sentis une colère sourde gronder en moi.
Bora:
— Le professeur... où est-il ?
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Les yeux de ma mère se remplirent de larmes qu’elle tenta de retenir.
Sa voix, brisée, sembla flotter un instant avant de me parvenir.
Ma mère:
— On ne sait pas... la police le cherche encore.
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Un frisson de rage traversa mon corps, et ma voix se mit à trembler.
Bora:
— Il s’est échappé ? Ce monstre...
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Une douleur soudaine me coupa le souffle, me forçant à me calmer, tandis que la peur, sourde et insistante, restait tapie dans l’ombre de mes pensées.
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À ce moment précis, la porte s’ouvrit et mon oncle entra, vêtu de sa blouse, le visage fatigué. Sans un mot, il me prit dans ses bras, sa main caressant ma tête.
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Un instant, le chaos intérieur s’apaisa.
Oncle :
— Bora, je te promets qu’il sera retrouvé, dit-il, sa voix grave et sincère.
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Ses mots firent tomber mes barrières, et les larmes coulèrent.
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Mon oncle s’agenouilla, essuyant mes joues.
Oncle:
— Je te promets qu’il ne t’approchera plus jamais... C’est fini, répéta-t-il, sa voix se faisant écho dans la pièce, lourde de détermination et d’espoir.
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La chaleur rassurante de sa main sur ma peau parvint à tempérer l’angoisse qui menaçait de me submerger, mais la peur, insidieuse, restait tapie, prête à jaillir au moindre signe.
L’image du professeur continuait de me hanter, ses yeux froids et son sourire glacial gravés dans mon esprit. L’idée qu’il puisse encore rôder quelque part, prêt à réapparaître, était insupportable.
Je tentai un sourire, malgré la tension qui crispait mes traits. Je voulais que mon oncle croit à ses propres mots.
Mais une certitude inébranlable s’imposa : je devais le retrouver avant qu’il ne revienne semer la terreur.
Je devais protéger ma famille, même si cela signifiait affronter l’ombre la plus sombre de mon passé.
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***
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Je me levai, sentant un besoin impérieux de bouger...
Les murs de la chambre d’hôpital semblaient se resserrer autour de moi, leur blancheur froide m’étouffant.
Mes jambes, engourdies par des heures d’immobilité, me suppliaient de les réveiller.
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Seule, je sortis de la chambre, mes pas hésitants résonnant dans le couloir désert. L’odeur des désinfectants et les bips des moniteurs formaient un fond sonore oppressant.
Une sueur froide perla à la base de ma nuque, glissant lentement le long de ma colonne vertébrale.
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Tout à coup, une étrange sensation me traversa, un frisson glacé, comme si un regard insistant pesait sur moi...
Je me figeai, le cœur battant la chamade, et tournai brusquement la tête.
Mes yeux balayèrent le couloir, cherchant la source de mon malaise.
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Là, au bout du couloir faiblement éclairé, il se tenait. Le professeur...
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Ses yeux sombres brillaient d’une lueur glaçante, et un sourire presque imperceptible étirait ses lèvres.
Mon souffle devint court, une douleur fulgurante dans ma poitrine.
Je posai une main sur mon sternum, cherchant à calmer ma respiration.
Puis, sans prévenir, il tourna les talons et disparut dans un angle du couloir, ses pas aussi légers que l’ombre.
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La peur me serrait la gorge...
Où allait-il ? Que faisait-il ici ?
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Les questions bourdonnaient dans mon esprit alors que mes jambes, mûes par un réflexe irrépressible, me portaient à sa suite.
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J’ignorais la douleur qui irradiait de ma poitrine et accélérai le pas, mes pensées en proie à la confusion.
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Mais lorsqu’enfin j’arrivai à l’endroit où il avait tourné, le vide m’accueillit...
Rien d’autre que le silence lourd des couloirs déserts. Mon cœur battait à tout rompre, et la sueur froide s’accumulait sur mon front.
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Puis, soudain, je le revis...
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Appuyé nonchalamment contre un mur, comme s’il m’attendait.
Mon corps se figea, un mélange de terreur et de défi m’envahissant.
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Devais-je appeler à l’aide ?
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Mes doigts tremblants effleurèrent la poche de ma blouse, là où reposait mon téléphone...
Mais avant même que je ne lève les yeux, l’apparition s’était évaporée.
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Le désespoir s’abattit sur moi, oppressant.
Où pouvait-il être ? Était-ce seulement réel ?
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Je me précipitai vers l’endroit où il se tenait quelques secondes plus tôt, scrutant chaque recoin, mais il n’y avait rien.
Juste mon reflet, pâle et hagard, dans la vitre de la fenêtre.
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Mon souffle s’accéléra, et je sentis mon estomac se nouer quand, dans ce reflet, je vis le professeur à l’extérieur de l’hôpital.
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Son regard transperçait le mien, et, avec un geste théâtral, il me salua de la main avant de s’éloigner...
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La peur m’envahit, et mon corps réagit sans réfléchir. Je courus vers la sortie, mes jambes tremblantes, chaque pas ravivant la douleur dans ma poitrine.
L’air frais de l’extérieur me frappa, piquant ma peau et me coupant le souffle.
Je tournai sur moi-même, mes yeux cherchant frénétiquement l’ombre du professeur dans la pénombre.
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Un murmure, bas et glacial, me fit sursauter.
— Bora...
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Je poussai un cri, me retournant violemment et bousculant la personne qui se tenait derrière moi.
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Un cri de surprise échappa à Ara, qui tomba à terre, les yeux écarquillés de stupeur.
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Bora :
— A-Ara ? balbutiai-je, mes mains tremblant, mon souffle encore saccadé.
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Elle leva les yeux vers moi, l’inquiétude brillait dans ses pupilles.
Ara:
— Bora, qu’est-ce que tu fais dehors ? Pourquoi es-tu ici ?
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Je pris une profonde inspiration, l’adrénaline battant encore dans mes veines, mes pensées se bousculant.
Bora:
— Je... je suis désolée, Ara. Je ne t’avais pas vue... je t’ai poussée sans réfléchir.
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Une larme solitaire glissa sur sa joue, qu’elle effaça rapidement.
Ara:
— Tout va bien, d’accord ? C’était juste moi, murmura-t-elle, sa main se posant doucement sur mon bras, cherchant à me calmer.
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Elle m’observa avec attention avant d’ajouter d’une voix douce :
Ara:
— Viens, rentrons à l’intérieur. Tu es encore faible, et tu as besoin de repos.
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Je hochai la tête, tentant de maîtriser les battements frénétiques de mon cœur.
Mais malgré ses paroles apaisantes, l’image du professeur et l’écho de sa voix restaient gravés en moi, comme une ombre prête à resurgir à tout instant.
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Assise sur le lit, je laissais mes pensées errer, mon regard se perdant dans le vide.
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Les ombres dansaient faiblement sur les murs de la chambre, projetées par la lumière filtrée à travers les stores.
Mon esprit était en proie au tumulte, chaque pensée tourbillonnant dans un chaos oppressant.
Ryun…
pourquoi revenait-il sans cesse dans mon esprit ?
Il était un vampire, tout comme le professeur, mais je n’éprouvais ni peur ni méfiance envers lui.
Pourquoi, au milieu de cette tempête de terreur, m’inquiétais-je pour lui ? Pourquoi son absence me laissait-elle avec ce vide inexplicable ?
Cette contradiction me déroutait, me rendant presque folle...
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Comment pouvais-je me préoccuper d’une créature dont j’aurais dû me méfier plus que tout ?
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Ara, installée à côté de moi, m’observait, ses yeux exprimant une inquiétude qui n’avait pas faibli depuis mon réveil.
Ara:
— Tu as quelque chose en tête, Bora ? me demanda-t-elle, brisant le silence lourd qui pesait entre nous.
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Je pris une profonde inspiration, le poids des mots hésitant à franchir mes lèvres.
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Parler signifierait révéler des doutes que je n’étais pas prête à expliquer.
Bora:
— J’aimerais savoir quelque chose, mais promets-moi de ne pas demander pourquoi, murmurai-je, la voix à peine plus forte qu’un souffle.
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Un froncement de sourcils marqua son visage avant qu’un sourire léger n’étire ses lèvres.
Ara:
— Mmh, vas-y, je t’écoute, dit-elle en penchant la tête, une lueur de curiosité dans les yeux.
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Je la fixai un moment, mes pensées tourbillonnant, puis soupirai.
Bora:
— Non, laisse tomber, tu vas encore trop poser de questions.
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Elle roula des yeux, levant les mains en signe de fausse exaspération.
Ara:
— Arrête ton suspense, Bora ! Promis, je ne demande rien de plus, dit-elle avec un ton faussement dramatique.
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Le silence s’épaissit à nouveau. Mon cœur accéléra légèrement lorsque je pris mon courage à deux mains.
Bora:
— Tu as des nouvelles de Ryun ? soufflai-je, mes mots à peine audibles.
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Les yeux d’Ara s’élargirent un instant avant qu’un sourire moqueur ne prenne place.
Ara:
— Le beau gosse mystérieux ? Vraiment, Bora ? railla-t-elle doucement. Honnêtement, je n’ai pas fait attention dernièrement... entre mes allers-retours ici et mes cours, je ne l’ai pas vu.
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Un pincement amer serra ma poitrine, la déception étouffant le peu d’espoir que j’avais nourri.
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Mon regard glissa, évitant le sien, alors que je remarquai son sourire espiègle qui ne faisait qu’accentuer mon malaise.
Bora:
— Quoi ? Pourquoi tu souris ? demandai-je en plissant les yeux.
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Ara:
— Non, rien... dit-elle, feignant l’innocence, mais l’éclat dans ses yeux la trahissait.
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Je secouai la tête, un sourire à moitié contenu sur les lèvres, luttant pour ignorer le sentiment persistant de manque qui me rongeait.
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Ara:
— Si tu veux vraiment savoir s’il est à l’université, enchaîna-t-elle, Ji-eun pourrait te le dire. Cette fille ne rate jamais une occasion de parler de lui...
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Un soupçon d’espoir fit vibrer ma voix.
Bora:
— Tu pourrais lui demander pour moi ?
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Ara croisa les bras, son sourire se transformant en un rictus taquin.
Ara:
— Tu as ton téléphone, non ? débrouille-toi, Bora.
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Je levai les yeux au ciel, imitant un air exaspéré avant de lancer un regard suppliant.
Bora:
— Ara, s’il te plaît... juste cette fois.
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Elle soupira, mais ses yeux pétillaient de malice.
Ara:
— D’accord, juste cette fois, mais tu me devras une explication plus tard, ajouta-t-elle en se levant pour attraper son téléphone.
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Alors qu’Ara allait attraper son téléphone, un coup léger à la porte interrompit le moment, attirant notre attention.
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La poignée tourna et Min-ho fit son entrée, un bouquet de fleurs à la main, suivi de Ji-eun et So-yoon, les bras chargés de sacs.
Leur présence apporta une vague de chaleur et de réconfort dans la chambre stérile.
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Ji-eun :
— Bora ! s’écria Ji-eun, un sourire éclatant illuminant son visage alors qu’elle se précipitait pour me serrer dans ses bras. On est tellement soulagées que tu ailles bien !
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Min-ho :
— Doucement, les filles, intervint Min-ho avec une fausse sévérité, vous allez la casser en deux, là.
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Ji-eun et So-yoon se reculèrent aussitôt, un air penaud sur le visage.
Je ne pus m’empêcher de sourire, touchée par leur inquiétude sincère.
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Bora:
— Ne vous en faites pas, je vais bien. Merci d’être venus, murmurai-je, une chaleur douce se répandant dans ma poitrine.
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Min-ho me tendit le bouquet, ses yeux étincelant de bienveillance.
Min-ho:
— La prochaine fois, préviens-nous avant de nous faire une frayeur pareille, dit-il en esquissant un clin d’œil malicieux.
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Ji-eun lui donna un léger coup de coude, le taquinant.
Ji-eun:
— Min-ho, arrête de jouer au grand frère sévère. L’essentiel, c’est qu’elle soit sur pied.
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Je baissai les yeux, légèrement gênée par tant d’attention.
Bora:
— Désolée, les amis... vraiment, dis-je d’une voix sincère, le regard brillant de reconnaissance.
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Ara, visiblement désireuse de détendre l’atmosphère, rompit le silence en se tournant vers Ji-eun.
Ara:
— Dis-moi, Ji-eun, tu as vu Ryun récemment ? Il est toujours au campus ? demanda-t-elle avec un ton faussement désinvolte, mais je savais qu’elle le faisait pour moi.
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Le visage de Ji-eun se rembrunit légèrement, et elle haussa les épaules.
Ji-eun :
— Pas du tout. Ça fait un moment qu’il a disparu, comme s’il s’était volatilisé, répondit-elle avec une moue exagérément triste.
Ji-eun :
— Franchement, il me manque un peu...
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Un frisson d’inquiétude traversa mon esprit, mais je gardai un visage impassible, me contentant de plisser légèrement les lèvres.
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Ji-eun sembla soudain se rappeler quelque chose et se tourna vers Ara, les yeux pétillants de malice.
Ji-eun :
— Mais pourquoi tu demandes ça, Ara ? Ne me dis pas que tu es intéressée par Ryun, lança-t-elle avec un sourire espiègle.
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Ara, piquée au vif, lança un regard amusé vers moi avant de répondre.
Ara:
— Euh... non, c’était juste par curiosité, dit-elle en haussant les épaules, faussement indifférente.
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Ji-eun:
— Ah ouais ? ricana Ji-eun. Laisse tomber, il sera à moi, tôt ou tard.
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So-yoon, qui observait la scène avec un sourire en coin, ne put s’empêcher de répliquer.
So-yoon :
— Pff, ça fait des mois que tu le pourchasses, et il te calcule à peine.
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Ji-eun se tourna vers So-yoon, un sourcil haussé et un sourire provocateur.
Ji-eun:
— Et toi, tu oses parler ? Avec ton obsession pour Min-ho, tu n’as toujours pas réussi à avoir autre chose qu’une discussion sur le temps qu’il fait, ajouta-t-elle en croisant les bras avec défi.
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So-yoon rougit, sa gêne visible malgré ses efforts pour le cacher. Sa voix tremblait légèrement lorsqu’elle répondit.
So-yoon :
— Ce... ce n’est pas vrai ! Arrête de dire des bêtises, Ji-eun.
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Ji-eun, un sourire victorieux sur les lèvres, continua.
Ji-eun :
— Oh vraiment ? Et le jour où tu t’es précipitée pour lui rendre son carnet qu’il avait oublié, alors que personne ne te l’avait demandé ? Tu veux en parler ?
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Les yeux de So-yoon s’écarquillèrent, cherchant désespérément un démenti.
Elle croisa le regard de Min-ho, qui les observait désormais avec une confusion évidente.
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Min-ho:
— Les filles, calmez-vous, lança-t-il en fronçant légèrement les sourcils. On est là pour Bora, pas pour régler vos histoires, ajouta-t-il, l’air un peu mal à l’aise.
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Ara et moi échangeâmes un regard complice, un sourire amusé flottant sur nos lèvres.
C’était la première fois que j’entendais cela, et l’information tournait dans ma tête, piquant ma curiosité.
So-yoon, gênée au-delà des mots, mordilla sa lèvre et détourna le regard, croisant les bras dans une tentative de dissimuler sa nervosité.
Ji-eun, quant à elle, s’affala sur la chaise, satisfaite d’avoir semé la zizanie, un sourire fier étirant ses lèvres.
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L’ambiance, bien que teintée d’une légère gêne, était soudainement plus légère, et je sentis un éclat de chaleur familière s’installer dans mon cœur.
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Mes amis étaient là, et, malgré les ombres qui planaient sur ma vie, leur présence me rappelait que je n’étais pas seule.
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L’après-midi s’écoula dans un tourbillon de rires et de discussions animées...
Entourée de mes amis, je me sentais presque normale, même si, au fond de moi, l’ombre persistante de mes préoccupations ne disparaissait jamais complètement.
Les blagues de Ji-eun et les taquineries de So-yoon rendaient l’atmosphère légère, et, pendant un moment, le poids de mes pensées s’allégea.
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Soudain, la sonnerie du téléphone de So-yoon interrompit notre conversation.
Elle sursauta légèrement avant de consulter l’écran.
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Son visage se remplit rapidement d’une expression d’excuse.
So-yoon:
— Désolée, les gars, c’est un appel important. Je dois filer, dit-elle en se levant précipitamment, un sourire d’excuse aux lèvres.
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Ji-eun se leva, souriante.
Ji-eun :
— Moi aussi, j’ai un rendez-vous. Ne t’inquiète pas, on reviendra bientôt !
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Elles m’embrassèrent rapidement avant de quitter la pièce.
Je les regardai partir, le cœur un peu plus léger grâce à leur présence, mais une étrange tension subsistait.
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Min-ho, qui n’avait pas bougé, observa les filles s’éloigner avant de se tourner vers moi avec un sourire hésitant.
Min-ho:
— Je pense rester encore un peu, si ça ne te dérange pas, dit-il, sa voix douce trahissant un brin d’inquiétude.
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Avant qu’il ne puisse ajouter quoi que ce soit, Ji-eun se retourna en plissant les yeux dans un geste théâtral.
Ji-eun:
— Hé, Min-ho, ne la fatigue pas trop, elle doit se reposer, lança-t-elle d’un ton faussement autoritaire avant de disparaître dans le couloir.
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Je ris doucement avant de me tourner vers lui.
Bora:
— Tu ne me déranges pas du tout, Min-ho. Au contraire, ta compagnie est la bienvenue, répondis-je, sincèrement touchée.
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Ara se leva, attrapant le panier de fruits sur la table. Elle se tourna vers nous avec un sourire amusé.
Ara:
— Je commence à avoir un petit creux, je vais laver ces fruits pour qu’on puisse grignoter, dit-elle avant de se diriger vers la porte.
Elle sortit tranquillement de la chambre, refermant la porte derrière elle.
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Min-ho se leva doucement de sa chaise, son visage affichant une inquiétude sincère qu’il ne parvenait pas à cacher...
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Il baissa les yeux un instant avant de plonger son regard dans le mien, ses traits tirés par la culpabilité.
Min-ho:
— Bora, je me sens tellement coupable... Je n’étais pas là pour t’aider, pour te protéger. Je m’en veux de ne pas t’avoir prévenue.
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Mon cœur se serra légèrement, non pas de surprise, mais de compassion. Min-ho, avec sa loyauté inébranlable, se tourmentait inutilement.
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Je tentai de garder un ton calme.
Bora:
— Min-ho, pourquoi dis-tu ça ?
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Il prit une inspiration tremblante, détournant brièvement le regard avant de revenir vers moi, ses yeux empreints de gravité.
Min-ho:
— J’ai toujours trouvé le professeur étrange, bien avant tout ce qui s’est passé. Il y a longtemps, un jour, je vous ai vus parler ensemble, là, sur ce banc. J’étais assis un peu plus loin, observant la scène sans vraiment comprendre. Après ton départ, le professeur est resté seul un moment, puis, peu après, quelqu’un est arrivé. C’était Jin, du Cercle de la Nuit.
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Je me raidis en entendant les paroles de Min-ho.
Jin et le professeur... Évidemment, cela faisait sens...
Les deux étaient des vampires, et il n’était pas surprenant qu’ils partagent des secrets.
Mon esprit, déjà embrouillé, s’accrocha à cette idée. Tout devenait plus complexe, bien au-delà de ce que Min-ho pouvait imaginer.
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Il soupira, ses épaules se courbant sous le poids de sa culpabilité.
Min-ho:
— J’aurais dû te le dire. Depuis ce jour, j’avais des doutes. Je sentais qu’il y avait quelque chose de bizarre chez le professeur, quelque chose... de pas normal. Peut-être que si je t’avais parlé de mes soupçons, rien de tout cela ne serait arrivé...
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Mon cœur se serra, partagé entre la gratitude et la tristesse de le voir se tourmenter ainsi. Je pris une profonde inspiration et serrai sa main, tentant de le rassurer malgré le poids qui pesait sur moi.
Bora:
— Min-ho, tu n’aurais rien pu changer. Le professeur est... c’est un manipulateur. Un monstre bien plus dangereux que tu ne l’imagines. C’était inévitable.
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Il releva les yeux, la surprise et l’inquiétude se mêlant dans son regard.
Min-ho:
— Donc, c’est possible que tu aies remarqué quelque chose d’anormal chez lui ? demanda-t-il, la voix pleine d’espoir et de crainte.
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Un instant, je restai silencieuse, le regard fuyant, avant de secouer la tête dans un geste lent, déniant toute connaissance.
Mais au fond de moi, un flot de pensées se bousculait :Non, personne ne doit s’approcher d’eux.
Je sentais la culpabilité me ronger de mentir ainsi, mais je savais que c’était nécessaire.
Pour Min-ho, pour mes amis, il fallait qu’ils restent ignorants.
Ils n’étaient pas prêts à affronter cette réalité, celle où les vampires n’étaient pas de simples créatures différentes, mais des êtres aux intentions impénétrables et aux pouvoirs redoutables. Des monstres.
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Je relevai les yeux, un léger sourire forcé aux lèvres, tentant de cacher mon malaise.
Min-ho serra ma main, son geste empreint de réconfort et de sincérité...
La chaleur de son contact m’apporta un réconfort sincère, un rappel de l’amitié inébranlable qui nous liait. Pourtant, le poids de mon secret créait une barrière silencieuse entre nous.
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Le silence se prolongea, dense et chargé de non-dits.
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Soudain, une douleur vive jaillit de ma poitrine, me coupant le souffle...
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Je laissai échapper un cri étouffé...
Bora:
— Aïe... soufflai-je, portant instinctivement ma main à ma poitrine.
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Avant que Min-ho ne puisse réagir, la porte de la chambre s’ouvrit brusquement, projetée par une rafale glaciale.
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Une brume noire, impalpable, s’infiltra dans la pièce avant de disparaître aussi vite qu’elle était apparue.
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Min-ho sursauta, les yeux écarquillés, son regard balayant la pièce.
Il se leva précipitamment et s’approcha de la porte, scrutant le couloir...
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Min-ho:
— Il n’y a personne... c’est étrange. D’où venait ce vent ? demanda-t-il, la confusion marquant ses traits.
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Je restai figée, luttant pour reprendre mon souffle...
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Mon regard se porta instinctivement vers l’endroit où la brume avait disparu...
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Min-ho, sentant l’urgence dans mon silence, se retourna vers moi.
Min-ho:
— Bora, ça va ? Tu es toute pâle.
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Je hochai faiblement la tête, incapable de répondre, la main toujours crispée sur ma poitrine.
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Une question me brûlait les lèvres.
Bora:
— Tu as vu ça ? murmurai-je, ma voix tremblante.
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Il fronça les sourcils.
Min-ho:
— Vu quoi ? Tu parles du courant d’air ?
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Je secouai la tête, un frisson glacé courant le long de mon dos.
Bora:
— Non... la brume noire. Tu ne l’as pas vue ?
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Il me fixa, surpris et troublé.
Min-ho:
— Quelle brume, Bora ?
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Un silence tendu s’installa...
Je détournai le regard, trop effrayée pour en dire plus...
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Min-ho, inquiet, appuya sur le bouton d’appel de l’infirmière pour rester à mes côtés...
Je restai là, perdue dans un océan de questions sans réponse, le souffle court et le cœur encore battant, secouée par ce qui venait de se passer.
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