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La nuit avait enveloppé l’université d’une obscurité dense lorsque je descendis du bus.
Le campus semblait abandonné, ses chemins éclairés seulement par les faibles lumières des réverbères sporadiques.
Mon cœur tambourinait si fort que j’avais l’impression qu’il résonnait dans toute l’obscurité environnante. Chaque pas que je faisais semblait me rapprocher de quelque chose d’inconnu, éveillant en moi un mélange de peur et d’excitation qui me coupait le souffle.
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Arrivée à la serre, je m’arrêtai un instant devant l’entrée pour reprendre mon souffle, l’air frais de la nuit piquant ma peau...
Tout semblait si calme, presque irréel. Je poussai la grande porte en verre qui grinça légèrement, rompant le silence de la nuit.
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L’intérieur était plongé dans l’obscurité, les formes des plantes se dessinaient à peine contre le peu de lumière qui filtrait de l’extérieur.
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Mon téléphone à la main, j’allumai la lampe torche, et les ombres des feuillages dansèrent autour de moi alors que je m’avançais vers le laboratoire.
C’était fermé...
Un bruit à ma droite attira mon attention—une porte était entrouverte, laissant échapper une lumière tamisée.
Curieuse et un peu anxieuse, je m’approchai et, sans vraiment penser à frapper, j’ouvris la porte.
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L’intérieur révélait un bureau immense, les murs recouverts d’étagères chargées de livres.
Ryun était là, debout, son expression difficile à lire à la faible lumière.
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Ryun:
- Tu fais quoi encore à cette heure ici ? Tu ne sais pas que c’est dangereux ?
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Ma surprise de le trouver là, comme s’il m’attendait, me fit oublier ma prudence initiale.
bora:
- Désolée de venir ainsi... mais j’ai besoin de parler à quelqu’un. J’ai besoin de connaître la vérité... J’ai envie que quelqu’un me rassure que je ne suis pas folle. J’ai vu des choses...
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Ryun:
- Et pourquoi penses-tu que j’ai des réponses ?
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Je sentis son regard peser sur moi, intensifiant l’atmosphère déjà lourde.
bora:
- Car tu m’as prévenue... tu m’as dit de faire attention...
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Il s’approcha lentement, ses mouvements presque silencieux.
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- Es-tu sûre que c’est pour ça que tu es venue ? Ou alors... est-ce autre chose qui t’attire ici ? Quelque chose que tu ne comprends pas encore ?
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Son approche rendit mon cœur incontrôlable, chaque pas diminuant la distance entre nous. L’air autour de nous semblait vibrer d’une énergie inexplicable.
Juste quand il fut presque trop proche, un bruit soudain derrière moi me fit sursauter...
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Sans réfléchir, j’attrapai le bras de Ryun.
Instantanément, une vague d’électricité semblable à une décharge traversa mon corps, réveillant une série de frissons qui se déployèrent sur ma peau avec l’intensité d’une tempête silencieuse.
Ce contact inattendu me fit sursauter, exacerbé par le claquement soudain qui résonnait à l’arrière-plan.
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Je tournai la tête vers la source du bruit et aperçus le chat, se promenant nonchalamment comme s’il n’avait aucune idée du tumulte qu’il venait de provoquer. ‘Encore ce maudit chat’, pensai-je, exaspérée par sa présence inattendue qui semblait conspirer contre moi.
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Mon cœur, déjà alerte, battait à tout rompre, pulsant contre ma poitrine comme pour s’échapper.
Je relâchai son bras, encore secouée, essayant de retrouver mon souffle. L’instant d’après, un silence pesant s’installa, si épais qu’il semblait absorber chaque son alentour, amplifiant ma confusion.
Les frissons persistaient, un mélange de peur et d’une curieuse attraction, créant un lien intangible entre Ryun et moi.
Ryun:
- Tu l’as senti, n’est-ce pas ?
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Je me retournai vers lui, troublée.
bora:
- Sentir quoi ?
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Il esquissa un sourire, ses yeux brillants d’un éclat mystérieux.
Ryun:
- Ce sentiment confus...
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Sa voix se fit douce, presque un murmure.
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Il leva doucement la main, l’arrêtant juste avant de toucher mon visage.
Ryun:
- Cette chaleur en toi, ces frissons qui te poussent vers moi... tu les ressens, n’est-ce pas ?
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Mon souffle devint irrégulier, mes pensées se brouillant sous le poids de son regard.
bora:
- De quoi tu parles ?
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Il semblait lutter avec quelque chose en lui, avant de finalement reculer...
Ryun:
- Ne viens plus ici la nuit, Bora. Si tu veux me parler, reviens demain, à la lumière du jour.
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Ses paroles me laissèrent perplexe et légèrement effrayée.
bora:
- Pourquoi pas maintenant ? Pourquoi attendre demain ?
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Il s’écarta un peu plus, un soupir résigné s’échappant de ses lèvres.
Ryun:
- Tu n’as jamais entendu l’expression qui dit que les choses les plus dangereuses sortent la nuit ? C’est un vieux proverbe... et tu ferais bien de t’en souvenir.
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Je soutins son regard, cherchant à percer le double sens de ses paroles.
bora:
- Quoi ?
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Que voulait-il vraiment dire ? Une part de moi refusait de comprendre, tandis qu’une autre frémissait à l’idée de la vérité tapie derrière ses mots…
bora:
- Pourquoi me dire ça maintenant ? Devrais-je m’inquiéter... même ici, avec toi ?
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Ryun laissa échapper un sourire énigmatique, sans donner de réponse claire.
Ryun:
- Tu penses trop, Bora... rentre chez toi, et on en reparlera demain.
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Puis, il sortit du bureau, s’enfonçant dans l’obscurité, emportant avec lui un aura de mystère et laissant derrière lui une multitude de questions sans réponse.
Je demeurai immobile, plongée dans l’ombre silencieuse du bureau, tandis que mes pensées tourbillonnaient et qu’une sensation étrange s’insinuait en moi, refusant de me quitter.
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Pourquoi ne pouvait-il jamais être clair ? Le grincement lointain de la porte qui se fermait derrière lui semblait sceller mon sort de confusion.
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Bouleversée, je sortis du bureau et sentis l’air glacial de la nuit m’accueillir avec une rudesse qui me fit frissonner.
Le bruissement des feuilles sous mes pieds résonnait dans le jardin silencieux, et la lueur des étoiles au-dessus semblait m’épier, complice muette de mes interrogations.
Pas à pas, je traversai la serre, le chemin du retour à ma chambre paraissant interminable.
Chaque pas résonnait avec le poids de l’incompréhension et la solitude pesante qui s’accrochait à moi comme l’ombre qui suivait mes mouvements incertains.
Cette nuit était interminable, et chaque minute qui s’écoulait sans réponse ajoutait à mon désarroi.
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Pourquoi avais-je l’impression que chaque tentative de découvrir la vérité ne faisait que m’en éloigner davantage ?
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***
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Le lendemain, en plein cours, Ara ne cessait de s’inquiéter pour moi.
Avec un sourire forcé, je lui assurais que tout allait bien, mais au fond, une brûlure intérieure me consumait — celle de découvrir la vérité.
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À la pause, je ne perdais pas une seconde et me précipitais vers la serre...
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Arrivée essoufflée, je trouvais la porte fermée à clé...
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J’essayais de l’ouvrir, mais rien à faire. Agitée et frustrée, je me demandais si Ryun n’était pas encore arrivé ou s’il m’évitait délibérément.
Peu importe, je refusais de le manquer...
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Je m’assis donc devant la porte de la serre, déterminée à attendre aussi longtemps qu’il le faudrait.
Les minutes s’étiraient, interminables. Les cours avaient repris, mais je restais là, obstinément plantée devant la serre, impatiente et déterminée à ne pas le rater.
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Le temps passait, et toujours aucun signe de Ryun...
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Désemparée, je commençais à me demander s’il avait fait exprès de ne pas venir, ou s’il était simplement retenu ailleurs.
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Devais-je encore attendre ? La faim commençait à se faire sentir, et mon espoir s’amenuisait.
Résignée, je décidai de partir et de me diriger vers mon département, le cœur lourd.
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Mon téléphone vibrait sans cesse dans ma poche, des messages et appels d’Ara s’accumulant...
Je n’avais pas la force de répondre ; j’étais trop absorbée par ma déception et ma confusion.
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Tête basse, je marchais d’un pas traînant vers un endroit pour manger, essayant de rassembler mes pensées.
Professeur :
- Bora, est-ce que ça va ?”
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Je me retournai pour voir le professeur, son regard empreint de préoccupation.
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Forçant un sourire, je répondis
Bora :
- Ah, professeur, oui, tout va bien, et vous ?
Il se pencha légèrement vers moi, son expression sérieuse.
Professeur :
- Hmm, je ne pense pas que tu ailles bien... Je suis passé à côté de toi tout à l’heure et je t’ai salué, mais tu ne m’as même pas remarquée. Tu as la tête ailleurs... est-ce que ça va vraiment ?
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Gênée d’avoir été si distraite, je me justifiai.
Bora :
- Je suis désolée, professeur, c’est vrai que j’étais perdue dans mes pensées...
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Avec un sourire encourageant, il suggéra.
Professeur :
- Je remarque que quelque chose te tracasse. Allons manger quelque chose de bien épicé, cela a tendance à égayer l’esprit... Ça te tente ?
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Ravie de cette diversion bienvenue, j’acceptai avec enthousiasme.
Bora :
- Oui, bien sûr, avec plaisir, professeur.
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Nous nous dirigions alors vers la sortie du campus, en route vers l’endroit que le professeur avait choisi, espérant que cette échappée pourrait éclaircir mon esprit troublé.
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***
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Dans une ruelle discrète non loin de l’université, nous nous étions arrêtés dans un petit établissement, connu pour ses plats traditionnels relevés.
Le cuisinier chevronné, maître de son art, nous avait servi un plat épicé qui embaumait l’air de parfums captivants.
Le professeur et moi avions opté pour la même spécialité, savourant le repas dans un silence confortable, ponctué seulement par ses sourires occasionnels.
Je comprenais qu’il cherchait simplement à me tenir compagnie, une présence rassurante dans le tourbillon de mes incertitudes.
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À mesure que nous terminions notre repas, il se tourna vers moi, l’expression empreinte de gentillesse.
Professeur :
- Tu te sens un peu mieux maintenant ?
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Sa voix douce tranchait avec le brouhaha ambiant du petit restaurant.
Je hochai la tête, touchée par son attention...
Professeur , Hésitant légèrement, comme s’il mesurait l’impact de ses mots
Professeur :
- Je sais que je ne suis pas celui à qui tu pourrais confier tes peurs habituellement... mais sache que la vie, aussi imprévisible et tumultueuse soit-elle, est aussi pleine de rebondissements et de belles surprises. L’important, c’est de prendre soin de toi et de trouver ton chemin à travers ses hauts et ses bas.
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Les mots du professeur résonnèrent avec une chaleur réconfortante, dissolvant une partie du froid qui s’était emparé de moi ces derniers temps.
Professeur :
- Tu n’es pas obligée de te forcer à sourire avec moi, Bora. Sois simplement toi-même; cela me suffit largement.
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Ces paroles, sincères, me firent baisser la garde, même pour un instant. Ses paroles étaient comme un baume, et son invitation à être moi-même sans artifices me fit sentir étrangement vulnérable, mais aussi appréciée.
Murmurant, ma voix trahissant une fragilité inattendue
Bora :
- Je suis désolée, c’est instinctif chez moi de masquer ce que je ressens.
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Il s’appuya légèrement en arrière, scrutant mon visage avec une intensité qui me fit frissonner.
Professeur :
- Et si nous changions un peu d’air ? Allons quelque part où tu pourrais te sentir libre de ces pressions, même pour quelques heures... Je connais un endroit pas loin, parfait pour oublier un peu les tracas.
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Son enthousiasme mesuré rendait sa proposition encore plus tentante.
L’idée d’une échappée, même brève, avec quelqu’un qui semblait comprendre mes tourments sans jugement, était alléchante.
J’acceptai, me laissant guider par un élan de confiance spontané envers le professeur, qui, jusqu’à présent, n’avait montré que de bonnes intentions.
***
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Nous avons quitté le restaurant pour nous engouffrer dans la voiture du professeur...
Dès que nous fûmes sur la route, il prit la direction des montagnes qui bordent la ville. Les lacets de la route nous menaient à travers des forêts denses, montant toujours plus haut. Chaque virage dévoilait un panorama plus impressionnant que le précédent.
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Le silence entre nous n’était pas lourd, mais plutôt rempli d’un confort tranquille. Le professeur ne tentait pas de sonder mes tracas. Sa présence, à la fois rassurante et énigmatique, m’aidait à me détendre.
Finalement, il gara la voiture sur une aire dégagée, juste à l’orée d’un bois...
Nous descendîmes et une vue splendide s’offrit à nos yeux : un lac tranquille niché entre des montagnes boisées, le reflet des cimes dans ses eaux claires.
Émerveillée, je ne pus retenir une exclamation ..
Bora :
- Wow, je ne connaissais pas cet endroit.
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Le professeur, Avec un sourire entendu..
Professeur :
- Peu de gens connaissent cet endroit. Il appartient à ma famille. C’est ici que nous venons nous ressourcer loin du tumulte de la ville.
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Intriguée, je posai la question qui me brûlait les lèvres.
Bora :
- Il y a des territoires privés ici ?
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Professeur :
- Oui. Ce lac fait partie d’un domaine familial. C’est un lieu privilégié pour nous, idéal pour la pêche et les pique-niques. Mais en semaine, nous avons le luxe d’y être presque seuls.
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Cela expliquait l’aisance avec laquelle il semblait naviguer dans cet espace naturel majestueux. Nous marchâmes le long du rivage, la conversation flottant doucement entre des observations sur la nature environnante et des anecdotes légères qu’il partageait sur son enfance.
Après un moment, un doux sourire aux lèvres
Professeur :
- Tu te sens un peu mieux ?
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Je hochai la tête, sincèrement touchée par son geste.
Bora :
- Oui, merci... C’est vraiment magnifique ici.
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Il eut un sourire chaleureux, celui d’un ami, pas celui d’un professeur.
Professeur :
- Je suis content que ça te plaise...
Ces mots, simples mais sincères, me firent chaud au cœur...
En sa compagnie, j’oubliais un peu mes tracas, et pour quelques heures, je pouvais prétendre que tout allait bien.
En marchant sous un ciel limpide, le froid piquant de l’automne nous enveloppait, mais heureusement, j’étais bien couverte.
Curieuse, je brisai le silence...
Bora :
- Vous venez souvent vous promener ici ?
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Le professeur hocha la tête, ses yeux pétillant d’une lueur nostalgique.
Professeur :
- Oui, mais je viens surtout pour la pêche. Ça m’aide à m’éloigner du bruit et de l’agitation de la ville.
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Intriguée, je laissai échapper une confession.
Bora :
- Je n’ai jamais tenu une canne à pêche de ma vie.
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Il sembla surpris, puis proposa avec un enthousiasme sincère.
Professeur :
- Tu aimerais que je t’apprenne ? La pêche, c’est plus qu’un simple passe-temps, c’est un moyen de se recentrer, de se calmer... Cela apaise l’esprit.
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Séduite par l’idée, j’acquiesçai, avant de réaliser un détail.
Bora :
- Et pourquoi pas ? Mais je n’ai pas de canne à pêche...
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Avec un sourire rassurant, il répondit.
Professeur :
- Ne t’en fais pas pour ça. J’ai tout ce qu’il faut. Il y a une maison de ma famille pas loin d’ici. On peut y récupérer tout ce dont nous avons besoin. Qu’en dis-tu ?
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Une maison de famille, ici, dans ce cadre idyllique ? L’idée me ravissait.
Bora :
- D’accord, allons-y.
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Mon cœur battait un peu plus vite à la perspective de découvrir un peu plus de son monde. Nous avancions dans la forêt, et bientôt, une structure moderne émergea entre les arbres.
C’était surprenant ; je m’attendais à quelque chose de plus ancien, plus rustique.
Mais là, devant moi, se dressait une maison grande et visiblement récente.
Il ouvrit la grille du jardin et, en entrant, il expliqua.
Professeur :
- Le gardien est malade et vit désormais en ville avec sa fille.
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L’intérieur était aussi impressionnant que l’extérieur. Tout était impeccablement organisé, moderne, presque minimaliste, mais chaleureux.
Professeur :
- Puisque nous sommes ici, tu veux boire quelque chose pour te rafraîchir ?
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Bora :
- Un verre d’eau, s’il vous plaît.
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J’étais encore absorbée par l’élégance de l’endroit. Il acquiesça, ajoutant avec un sourire.
Professeur :
- Je vais aussi préparer un petit quelque chose à grignoter pour notre pêche. Installe-toi, je vais chercher ce qu’il nous faut au sous-sol.
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Il désigna un canapé confortable. Je m’assis, sortant mon téléphone pour vérifier mes messages.
Pas de réseau...
Ara et Min-ho avaient essayé de me joindre à plusieurs reprises. Ils devaient être inquiets.
J’avais négligé de leur donner des nouvelles, mais je ne pouvais pas laisser cette journée parfaite être gâchée par des soucis extérieurs.
Aujourd’hui, je voulais juste savourer la compagnie de quelqu’un que j’admirais profondément.
En sa présence, tous mes problèmes semblaient s’évanouir, au moins pour un moment.
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Alors que le professeur disparaissait au sous-sol pour récupérer les cannes à pêche, une poussée de curiosité me fit lever du canapé.
La maison, silencieuse et mystérieuse, semblait receler des secrets en chaque recoin.
Près de l’entrée, un bureau richement meublé attira mon attention...
Sans hésiter, je m’y dirigeai, poussée par un désir soudain de découvrir un peu plus sur l’homme qui m’avait amenée ici.
Le bureau était un sanctuaire d’époque, les étagères croulant sous le poids de livres anciens aux reliures usées par le temps.
Fascinée, je parcourus les titres dorés, effleurant les cuirs craquelés avec une révérence presque religieuse. Je tirai délicatement un volume, feuilletant les pages jaunies, capturée par l’odeur de papier ancien qui s’en dégageait.
Derrière le bureau, une grande photographie en noir et blanc commandait le mur.
Elle montrait un groupe d’hommes robustes, fusils en main, semblant revenir de chasse. L’un d’eux, d’une ressemblance frappante avec le professeur, dominait la scène.
Bora :
- Cela doit être son grand-père, murmurai-je, souriant à l’idée de cette connexion familiale.
La voix du professeur résonna derrière moi, me faisant sursauter légèrement.
Professeur :
- Tu aimes la photo ?
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Je me retournai brusquement, surprise par sa proximité soudaine.
Bora :
- Désolée, je... je me suis laissée emporter par la curiosité.
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Une rougeur monta à mes joues alors que je réalisais combien j’étais absorbée.
Il écarta mes excuses d’un geste de la main, un sourire plus large illuminant son visage.
Professeur :
- Cela signifie que tu t’intéresses aussi à moi, n’est-ce pas ?
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Sa main trouva doucement ma joue, et il caressa mon visage avant de prendre délicatement ma main pour me pivoter lentement vers lui...
Professeur :
- Bora, tu es vraiment quelqu’un d’admirable... Je veux que tu sois à moi, que tu ne sois qu’à moi.
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Sa voix, basse et envoûtante, infusait chaque mot d’une promesse obscure...
Sa main se posa sur mon dos, exerçant une pression douce mais insistante sur ma ceinture pour me rapprocher de lui.
La chaleur de son toucher était à la fois ferme et rassurante, effaçant progressivement la distance entre nos corps jusqu’à ce que nos respirations se mêlent.
Malgré l’attrait indéniable de sa proximité, une part de moi demeurait vigilante.
Mon premier instinct fut de me reculer légèrement, une réaction instinctive face à l’intensité de l’instant...
Pourtant, sa main caressa ma joue avec une douceur presque apaisante, capturant mon attention malgré mes réticences.
Lorsqu’il enroula son autre bras autour de ma taille, m’attirant fermement contre lui, mon cœur s’emballa, tiraillé entre le désir et l’appréhension.
Cette étreinte, bien que séduisante, éveilla une alarme interne, me rappelant la délicate frontière entre l’attirance et le danger...
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Sentant la tension monter, et alors qu’il se penchait pour effleurer mes lèvres, je tournai brusquement le visage, un geste instinctif pour échapper à son baiser...
Bora :
- Professeur, s’il vous plaît...
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Ma voix s’étrangla, trahissant ma montée d’angoisse.
Il resta proche, son souffle chaud effleurant mon oreille, renforçant l’intensité de ce moment troublant.
Professeur :
- Pourquoi te détourner ? Tu ne m’aimes donc plus ?
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Sa question, posée d’un ton à la fois doux et chargé de reproches, exacerba la complexité de mes émotions.
Je fus stupéfaite d’entendre cette supposition, me demandant comment il avait pu deviner l’admiration secrète que je lui portais!!!
Bora :
- Non, ce n’est pas ça..
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bégayai-je, ma voix à peine audible, ébranlée par ses insinuations et sa proximité envahissante.
Il ne se laissa pas décourager par mon trouble visible.
Sa respiration était chaude contre mon oreille, ses mots un murmure séducteur.
Professeur :
- Alors, pourquoi refuses-tu de me regarder ?
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La sensualité de sa voix contrastait avec la situation, rendant le moment plus intense, plus troublant.
L’ambiguïté de ses intentions me terrorisait désormais.
J’essayai de le repousser doucement, mais il ne cédait pas, sa prise sur moi se faisant plus insistante. Coincée, une vague de panique montait en moi...
Bora :
- S’il vous plaît, lâchez-moi...
insistai-je, ma voix prenant de l’assurance malgré la peur.
Il inclina la tête, ses lèvres trouvant presque naturellement le chemin de mon cou.
Professeur :
- Hmm, ça va être difficile de résister...
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Sa voix était un souffle, ses mots tombant sur ma peau comme une promesse sombre et inquiétante.
Il inclina sa tête, ses lèvres effleurant maintenant le creux de mon cou. Le contact me paralysait presque, un mélange de peur et de fascination.
Professeur :
- Laisse-moi te montrer à quel point tu es spéciale..
susurra-t-il, sa voix flottant doucement autour de nous.
Je tentai de le repousser avec plus de force, insistant pour qu’il me lâche, mais il était incroyablement fort, et je n’arrivais pas à me défaire de son emprise.
Professeur :
- Tu sens vraiment bon..
murmura-t-il, sa voix teintée d’une étrange satisfaction.
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Malgré mes tentatives répétées pour me dégager, sans succès, je sentis une pression douce mais ferme sur mon cou.
La douleur survint brusquement, un éclair aigu qui transperça la brume de mes pensées flottantes...
Je poussai un cri étouffé, mes mains cherchant faiblement à le repousser, mais il était incroyablement fort.
Son étreinte se resserra, ses dents s’enfonçant plus profondément dans ma chair.
Bora :
- Arrête... s’il te plaît..
réussis-je à murmurer entre deux halètements de douleur.
Un grognement rauque répondit à ma supplique, son corps pressant le mien contre le mur froid du bureau.
Il continuait à aspirer mon sang, vidant mon essence peu à peu...
J’avais la sensation effrayante que mon âme se dissipait, mes forces s’échappant avec chaque battement plus faible de mon cœur.
Mon corps se faisait de plus en plus lourd, et mes yeux luttaient désespérément contre le voile du sommeil qui menaçait de les fermer à jamais.
Après avoir relâché son emprise, mon corps faible s’effondra, me laissant allongée sur le sol froid.
Le professeur, loin de paraître inquiet, riait avec satisfaction, une lueur étrange brillant dans ses yeux...
Professeur :
- Ah, c’est exquis... absolument délicieux..
s’exclama-t-il tout en s’accroupissant à mes côtés.
Ses yeux, brillants étrangement dans la pénombre et encadrés par une noirceur qui les rendait encore plus lumineux, scrutaient ma détresse tandis que ses canines maculées de mon sang se découvraient à chaque sourire.
Il posa une main froide sur ma joue, son contact glacé contrastant avec la chaleur de ma fièvre.
Professeur :
- Bora, reste avec moi. Ne t’endors pas... Tu ne peux pas me quitter maintenant.
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Son murmure était empreint d’une fausse tendresse.
Je luttai pour me concentrer sur ses mots, mais ma vision se brouillait et mes oreilles bourdonnaient sous le choc de la morsure et de la perte de sang.
Professeur :
- Tu es tellement précieuse, plus que tu ne l’imagines..
continua-t-il, sa voix oscillant entre la douceur et la manipulation.
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Ses yeux parcouraient mon visage avec une intensité qui se voulait rassurante mais qui ne cachait pas ses véritables intentions.
Professeur :
- Tenez bon, Bora..
insistait-il, alors que je sentais la faiblesse m’envahir de plus en plus.
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La douleur à mon cou, là où il avait mordu, battait en rythme avec mon cœur qui faiblissait.
Les bruits de la pièce s’estompaient, le visage du professeur se transformait en une ombre floue.
Dans un dernier effort, je fermai les yeux, m’abandonnant à la quiétude qui m’appelait.
La noirceur m’enveloppait, enveloppant tout dans son silence énigmatique et troublant...
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